Au cœur de la taïga sibérienne, là où les températures figent le vacarme et où les arbres murmurent dans la banquise, une antédiluvienne chamane vivait à bien l’écart de tout. Elle n’utilisait ni cartes ni tarots, ni écrans ni voix pour prédire. Son art reposait sur une résine d’origine inconnue, qu’elle extrayait d’arbres bl
Le brouillard matinal noyait les rues de Londres dans une épaisse brume, et l’horloger marchait doucement poésie son fabrique, son journal roulé par-dessous le jambe. Chaque nuit, la montre à gousset lui envoyait un énoncé, et chaque matin, la vie s’alignait sur ces prévisions funestes. Le prénom des victimes changeait, mais le système
La forêt s’étendait à préjudice de vue, une mer d’arbres millénaires où la luminosité filtrait à affliction via l’épais feuillage. Dans cette immensité verte, chaque bruissement, n'importe quel craquement sous leurs pas semblait chargé d’un sens voilé. Élora avançait avec prudence, sentant l’air pervibrer autour d’elle. La
lorsque la porte claqua sous l’effet du son étrange venu de l’extérieur, le facies de l’homme aux cheveux argentés se figea. Le silence se fit plus dense, tels que si tout recoin de la pièce retenait son esprit. Eulalie, généreusement penchée sur ses cartes, releva doucement la tête. Ses yeux reflétaient simultanément la surprise et
L’homme sentit que le instant était examen. Il hésitait entre subsister galerie ou oser questionner Eulalie. D’une voix bas, il finit par prier si la carte avait un sens spéciale ou si cette marque n’était qu’une coïncidence. Eulalie secoua le visage, encore sous le choc de la image. Son don de voyance gratuite l’avait relativement s